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Carlos Martínez Shaw, Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques | ||
El académico de número de la Real Academia de la Historia y catedrático de Historia Moderna de la UNED, Carlos Martínez Shaw ha sido distinguido con la imposición de la insignia de Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques. Yves Saint-Geours, Embajador de Francia en España fue el encargado de imponer la insignia al profesor Shaw, en un acto celebrado en la Embajada de Francia, al que asistió el rector de la UNED Alejandro Tiana. | ||
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Carlos Martínez Shaw, sevillano ejerciente como amante del flamenco que es, historiador, académico de la Real Academia de la Historia, y para la UNED un orgullo, porque es catedrático de Historia Moderna de esta universidad, nos define su función docente. | ||
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En su faceta más personal, el catedrático de la UNED, Carlos Martínez Shaw se refiere a las distintas opiniones que provoca su persona y se define, ante todo y sobre todo como “un demócrata”. “¿Humanista o Dilletante? Los amigos me califican de humanista. A veces, de ilustrado al estilo del siglo XVIII por mis muchos intereses culturales: la historia, en primer lugar, pero después la literatura, el arte, la música, el cine, el cómic, los idiomas, los toros, la política, la filosofía, la física últimamente… Con algunas inclinaciones muy especiales, como la cultura japonesa, por poner un ejemplo. Y ser dilettante, como me critican mis enemigos, es gustarme lo mismo, pero por ello caer en la dispersión y en la superficialidad. Ideológicamente, soy republicano por herencia familiar y por razonamiento personal. Ahora bien, igual que siempre fui -y sigo siéndolo- un acérrimo enemigo de la dictadura franquista y de sus prolongaciones en el día de hoy, en el momento histórico de 1975, como bien dijo Santiago Carrillo, lo que importaba era la democracia y no el debate república/monarquía. A continuación, el rey Juan Carlos I se convirtió en un auténtico servidor de esa democracia. En España, la supremacía de la monarquía ha podido tener consecuencias negativas en el pasado (pensemos en Fernando VII, Isabel II, Alfonso XIII), pero ahora significa una estabilidad que no puede ofrecer una elección frecuente de presidentes de la república. Por otra parte, si se piensa en algunos nombres de la política española, a partir de los años ochenta del siglo pasado y hasta nuestros propios días que pudieran haber sido presidentes de esa presunta república, se echa uno a temblar. Creo que la representación del Estado por la Corona nos viene beneficiando desde hace cuarenta años”. | ||
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Discurso de agradecimiento del profesor Carlos Martínez Shaw en el acto de investidura en la Embajada de Francia “M. l’ Ambassadeur de France en Espagne, M. le directeur de la Casa de Velázquez, Magnífico rector de la UNED, Magnífico Rector de la Universidad Autónoma de Madrid, chers Marina, María et Fran, chers Amis qui m’accompagnez aujourd’hui, mesdames, messieurs. C’est pour moi un grand honneur, et en même temps un gran bonheur, d’ être reçu Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques de la République Française. C’est pour cela que je voudrais tout d’abord remercier vivement les institutions qui ont décidé de m’octroyer ce titre. À titre plus personnel, je tiens à remercier M. Michel Bertrand, Directeur de la Casa de Velázquez (et bon ami depuis longtemps déjà), qui s’ est occupé de présenter et de construire cette proposition. Je ne suis tout à fait sûr d’avoir mérité une si haute distinction, car si j’ai essayé de faire de mon mieux pour la diffusion de la culture française dans le milieu académique qui est le mien, je dois bien davantage à l’assimilation de la langue française et des valeurs attachées à la civilisation française tout au long de ma vie. Como preuve, permettez moi de rappeler deux breves annotations biografiques. J’ai effectué ma scolarité primaire et secondaire aux Écoles Françaises de Séville, ma ville natale. Ensuite j’ai suivi les cours de Langue et Civilisation françaises à l’Institut Français, qui était tout à côté. Ultérieurement, j’ai obtenu une bourse pour effectuer un séjour d´études à l’Université de Pau, en Béarn, dans le département aujourd’hui des Pyrénées-Atlantiques (autrefois Basses Pyrénées). Enfin, par la suite et pour ne pas vous ennuyer, j’ajouterai simplement que, après ma nomination comme professeur d’ Université en Espagne, j’ai eu la chance d’avoir été invité par plusieurs institutions académiques françaises, tout particulièrement à Toulouse, à Bordeaux et à Paris, à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, au boulevard Raspail. Mais je dois dire aussi que, en marge de ces liaisons institutionelles, c’ est surtout mon amitié avec de très nombreux collègues français qui a contribué à entretenir mon rapport assidu, profond et affectueux avec l’historiographie et la culture françaises. Je ne veux pas insister ici sur l´histoire et sur les contacts à caractère professionel. Sans un grand effort de mémoire, je voudrais plutôt symboliser, à travers trois noms, ce que je considère l’influence la plus profonde et la plus durable de la culture française sur ma vie. Je commencerai par Jules Verne. Les deux premiers romans que j’ai lu ont été Voyage au Centre de la Terre et Vingt Mille Lieues sous les Mers. À partir de ce moment l’écrivain nantais a peuplé de fantaisie mes jours et mes nuits et a éperonné mon désir de faire tous les voyages extraordinaires qui me fussent possibles. J’ai poursuivi mon adhésion à son univers en faisant cadeau de ses livres à mes fils et à mes petits-fils Tomas et Alex, mais aussi en lisant trois fois ses oeuvres complètes (même si cela peut paraître un peu excessif de ma part) et en faisant enfin avec ma femme le pèlerinage “vernien” d’ Amiens en Picardie. Le second nom qui me vient est celui de Georges Brassens. J’ai connu ses chansons à travers un des meilleurs professeurs que j’ai eu la fortune de trouver au cours de ma vie, Agustín García Calvo. Depuis cette découverte, le chanteur-compositeur m’a accompagné toujours, pour fêter mes joies ou pour consoler mes tristesses, pour nourrir mon anti-conformisme (La mauvaise réputation) ou pour contempler, l’âme sereine, la “fosse commune du temps” (Le testament), pour songer à l’amitié (Au bois de mon coeur) ou pour évoquer mon grand amour pour Marina qui doit durer jusqu’à la mort (Saturne). J’ai fait aussi le pèlerinage du Cimètiere Marin de Paul Valéry sur la plage de Sète (où Georges Brassens a supplié d’être enterré). Maintenant ses chansons me servent pour bercer le sommeil de ma petite-fille Marinouki, qui y est très sensible. Le troisième nom qui s’impose enfin est celui de Pierre Vilar. Le grand historien, le maître des maîtres pour moi, me montra, avec ses écrits et avec ses propos, l’avantage de combiner l’histoire totale de Lucien Fèbvre et Marc Bloch avec la théorie marxiste de l’ histoire, ainsi que le fonctionnement des structures internes qui donnent leur sens aux événements historiques. En même temps sa Catalogne dans l’Espagne moderne inspira ma Thèse Doctorale. Mais, plus encore, j’ai eu la chance de suivre son magistère à Barcelone et de bénéficier de son amitié à Paris, tant au Quai de la Rapée sur la Seine qu’au Bolevard Richard-Lenoir, près de la Bastille, chez ses enfants Jean et Sylvie. Il m’a aussi donné un conseil qui m’a été non seulement utile mais m’a rendu heureux: entre l’engagement communiste, la famille et l’Histoire on devait en choisir deux objets, car il est imposible de bien servir tous les trois en même temps. Tout comme lui, j’ai choisi la famille et l’Histoire. Pour conclure, il m’ a laissé une leçon inoubliable avec ses dernières paroles: si l’Historie sert à quelque chose, c’est d’abord à ne pas se faire d’ illusions, mais aussi à garder l’espoir. Un grand merci encore pour votre génerosité à mon encontre. Je m’engage à faire honneur à cette chevalerie académique que vous m’accordez aujourd’hui. Et je porterai toujours la France au fond du coeur”. Carlos Martínez Shaw | ||
Isabel Quiñones Edición web: Elena Lobato Comunicación UNED | ||